Voici un extrait des journaux de bord de la Marine Nationale qui décrit les essais du drone Schiebel piloté par les personnels de la marine Nationale formé en coopération avec le constructeur Autrichien Schiebel.
Tout d'abord un rappel de ce qu'est le drone Schiebel décrit par Thierry Dubois dans aerobuzz.fr :
Le constructeur autrichien livre ses engins à un rythme soutenu. A l’occasion du dernier salon du Bourget, le petit hélicoptère diffusait des images en direct pendant ses vols au dessus de l’exposition.
Malgré l’agitation permanente qui prévaut dans le secteur des aéronefs sans pilote, le petit hélicoptère Schiebel Camcopter S-100 a été le seul à être présenté en vol au salon du Bourget 2011 – comme en 2009. Le constructeur autrichien de ce drone de 200 kg affirme en avoir livré plus de 100.
Les clients, pour la plupart des gouvernements, sont au nombre de 12, explique Neil Hunter, le directeur général. La France étudie de très près la possibilité d’en embarquer à bord de l’un de ses prochains navires de guerre. La conception de ce vaisseau, l’Adroit, a même pris en compte les caractéristiques du S-100. La Marine négocie avec Schiebelpour un achat ou une formule de location.

- Le petit hélicoptère Schiebel Camcopter S-100, le seul drone présenté en vol au salon du Bourget 2011
Malgré son nom, le Camcopter peut transporter autre chose qu’une caméra. La charge marchande peut être un radar, un haut-parleur ou un lot de tracts de propagande. Les utilisations civiles ont requis une certification européenne de l’AESA. Ainsi, le S-100 a récemment accompli une mission d’inspection de lignes haute tension en Autriche, sur plusieurs jours. L’appareil a une vitesse de croisière de 55 kt, pour une autonomie de l’ordre de six heures. La vitesse maximale est de 120 kt. Le moteur rotatif a une puissance de 50 ch. La charge marchande habituelle est de 50 kg. Neil Hunter se refuse à donner un prix : « tout dépend des besoins du client », explique-t-il. Ainsi, il faudra à certains une antenne d’une portée de 5 km, quand d’autres auront besoin de 200 km. Tout juste saura-t-on que, pour acquérir un S-100, il faut compter en millions de dollars. La cadence de production est aujourd’hui à deux par mois.
Les projets de drones hélicoptères sont nombreux mais la plupart semblent rester à l’état de projet. Comment expliquer le succès de Schiebel ? Neil Hunter répond que les Autrichiens ont des méthodes de travail très minutieuses – rien n’est laissé au hasard. En outre, un développement commencé il y a 14 ans a sans doute donné au S-100 une longueur d’avance.
Thierry Dubois
Essais drones
Par Patrouilleur Hauturier L'Adroit le lundi, 14 novembre 2011, 15:23 - Activités - Lien permanent

Programmés de longue date et attendus par l’équipage avec impatience, les essais du drone « CAMCOPTER S100 » se sont tenus la semaine passée au large de Lorient. Développé par la société autrichienne « SCHIEBEL », ce drone polyvalent est capable de voler selon une mission programmée, sans aucune action de l’opérateur. Ses systèmes de positionnement (inertie et GPS) garantissent un niveau de navigation précis et une grande stabilité, conditions nécessaires à un poser sur une plateforme à la mer.
Le S100 harponné sur le pont d’envol.

Très impressionnant dans sa livrée rouge (réservée aux modèles « d’expérimentation »), le S100 présente les caractéristiques suivantes :
- Masse maxi au décollage : 200 Kg
- Masse à vide : 110 Kg
- Dimensions : 3m de long 1m de haut et 1,2m de large
- Diamètre du rotor principal : 3,4m
- Vitesse de pointe : 120 nœuds (env. 220 Km/h)
- Vitesse de croisière : 55 nœuds (env. 100 Km/h)
- Endurance : environ 6h
Déjà testé depuis un bâtiment de la Marine Nationale, le S100 a néanmoins été cette semaine, et pour la première fois, mis en œuvre par du personnel marin, finalisant ainsi le processus de formation industriel sur le système.
Entrainements à l’appontage depuis la plateforme hélicoptères

Développé pour des opérations à la fois maritimes et terrestres, le S100 a été conçu pour pouvoir transporter différents types de « charges utiles » parmi lesquelles des caméras électro-optiques et infrarouges. Cette fonctionnalité de renvoi d’images vers le bâtiment support a également été testée lors de cette campagne d’essais industriels avec des résultats très probants.
Le S100 en approche (infrarouge)

Le S100 en « finale » (TV)

Malheureusement reparti vers l’Autriche, le S100 devrait nous revenir d’ici quelques mois et ainsi devenir partie intégrante du « l’équipage » de L’Adroit.
L’Adroit vu par la caméra IR

Séance de TAG (Touch and Go) : décollez avec le S100 !
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